Manuel d'escrime
Capitaine De Bast
Ancien professeur de toute arme et gymnastique
A la Société Royale et Chevalière de St Michel, à Gand
J Kips, JHg - Imprimeur Editeur - La Haye - 1836
Pages 172 a 178
CHAPITRE XV.
De l'espadon. Du bâton à Jeux bouts. Du bâton brisé. Du fléau ou martinet. Du fléau à battre le grain , et du fleau brisé.
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L'escrime , à emprunté à l'espadon les coupés de revers et les coupés de couronnement ; c'est le célèbre
Lafaugère qui l'a enrichie de ces derniers.
L'exercice du bâton a deux bouts est
très utile pour assouplir le corps , fortifier les reins et les bras,
et entretenir la santé; mais il faut apprendre le jeu de Rouen; le
jeu de Paris est beaucoup moins beau; le maniement d'aucune arme
n'exige un exercice aussi fatiguant, mais elle est la plus sûre; un
fort bâtonniste, tenant une canne ou un bâton, se tirera toujours d'affaire s'il est attaqué même par plusieurs individus armés de couteaux ou
d'épées, et il les mettra promptement hors de combat.
Le bâton brisé se
compose de six bâtons d'un demi-pied de longueur, unis l'un à l'autre
par des nœuds en corde de boyau; il ne sert qu'à porter des coups, mais
ne comporte pas de parade
Le fléau ou
martinet qui est un bâton d'un
pieds de long garni de neuf ou d'un moindre nombre de cordes en boyau,
ou de lanières de peau tressées, longues d'un mètre, et terminées
chacune par une balle de plomb, est une arme très redoutable; elle ne
comporte qu'un seul mouvement c'est un moulinet de toutes ces balles
autour de la tête du tireur; mais l'effet en est tel, que si une balle
atteint l'adversaire, à l'instant toutes les autres viennent le
frapper au même endroit. Cette arme, qui est une bonne défense,
n'offre comme exercice aucune utilité, et est très dangereuse pour le
tireur; il faut être fort au bâton à deux bouts avant de l'apprendre,
sinon ou courrait le risque de se tuer soi-même en la maniant.
Le Vendredi 22 janvier 2010 @ 00:21:57 [Lu 11503 fois]
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